Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Voilà ce qu’on demande : mais le fait ici n’est nullement d’accord avec le raisonnement. Car il est certain que, lorsqu’on augmente proportionnellement la quantité de matière de l’agent et du patient, la qualité réfractaire de la matière augmente en plus grande proportion dans le patient, que la vertu dans l’agent[1] ainsi le trop ne fait pas moins illusion que le trop peu. En effet, dans la dépuration

  1. Toutes choses égales d’ailleurs un agent exerce d’autant plus pleinement son action sur le sujet qui y est soumis, que ce sujet lui donne plus de prise. Or toutes choses égales, plus le sujet qu’un agent attaque extérieurement, a de surface, plus il donne de prise à cet agent ; par exemple : il lui présente plus de pores par lesquels il peut s’insinuer ; mais les petits corps ont, en proportion de leur solidité, plus de surface que les grands, puisque les surfaces ne croissent que comme les quarrés des diamètres ; tandis que les solidités croissent comme les cubes de ces mêmes diamètres. Ainsi, toutes choses égales, dans les petites quantités, l’agent doit avoir plus de prise sur le patient et exercer sur lui plus pleinement son action C. Q. F. D.