Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
268
DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

procèdes de chaque art ne sont guère connus que de ceux qui l’exercent. On a inventé les lunettes, pour aider les vues faibles ; ne pourroit-on pas imaginer quelque instrument qui appliqué aux oreilles des personnes un peu sourdes, les aidât de même à entendre ? De même l’on conserve les cadavres en les embaumant, ou en les enduisant de miel ; ne pourroit-on pas transporter dans la médecine une partie de ce procédé, et le rendre utile aussi aux corps vivans ? L’usage de graver différentes figures dans la cire, le ciment on le plomb, est fort ancien ; et c’est ce qui a conduit à l’idée d’imprimer sur le papier, c’est-à-dire à l’art typogmphique. De même aussi le sel, dans l’art de la cuisine, sert à assaisonner la viande ; et cela mieux l’hiver que l’été : ne pourroit-on pas transporter utilement cette pratique aux bains, pour fixer ou changer au besoin leur température ? De même encore le sel, dans cette expérience qu’on a faite dernièrement sur les congélations arti-