Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/287

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raison présidoit à de tels essais, c’est-à-dire, que si, tout en s’assurant que rien de semblable n’a jamais été tenté, on avoit pourtant quelque raison puissante pour essayer, alors ces tentatives hardies auroient de grands avantages et pourroient forcer la nature à révéler son secret. Par exemple, lorsque le feu exerce son action sur quelque corps naturel, il arrive toujours l’une de ces deux choses : ou une partie de la substance s’exhale (comme la flamme ou la fumée, dans la combustion ordinaire), ou il se fait une séparation locale de parties qui se portent à une certaine distance, comme dans les distillations où les parties fixes se déposent ; les vapeurs, après avoir joué quelque temps, allant enfin se rassembler dans les récipiens. Quant à la distillation dans les vaisseaux clos[1] (car

  1. C’est une expérience qu’on a faite depuis avec la marmite de Papin ; qui est un vase très épais, et parfaitement clos, surmonté d’un couvercle à vis ; les matières les plus dures s’y amol-