Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/31

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ties ; savoir en mines et en fourneaux, constituant ainsi deux métiers différons pour les philosophes, et les divisant en mineurs et en forgerons ? Néanmoins, quoiqu’il semble que nous ne fassions ici que plaisanter, nous ne laissons pas de regarder comme très utile une division de cette espèce pour peu que la proposant en termes familiers et propres à l’école, on divise la science de la nature, en recherche lies causes et production des effets en théorique et pratique. L’une fouille dans les entrailles de la nature ; l’autre, la forge, pour ainsi dire, sur l’enclume. Je n’ignore pas combien sont étroitement liées ces deux choses, la cause et l’effet ; je sais qu’on est quelquefois obligé de réunir l’explication de l’une et celle de l’autre. Cependant, puisque toute philosophie naturelle, solide et fructueuse, emploie une double échelle ; savoir : l’échelle ascendante et l’échelle descendante ; l’une, qui monte de l’expérience aux axiômes ; l’autre, qui descend des axiomes à de nouvelles inventions ; il