Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/367

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
361
DES SCIENCES, L. VI. CH. I.

de temps et autres choses semblables, les modernes en soient presque totalement dépourvues, et que le plus souvent elles se tirent lâchement d’affaire, à l’aide des prépositions et des verbes auxiliaires[1]. Différence qui ferait soupçonner (malgré cette douce complaisance que nous avons pour nous-mêmes) que, dans les premiers siècles, les esprits avoient plus de finesse et de pénétration que de notre temps. Il est une infinité d’observations de cette espèce dont on pourrait faire un bon volume. Ce ne sera donc pas une attention étrangère à notre sujet, que de distinguer la grammaire philosophique de la grammaire simple et littéraire.

Nous croyons devoir aussi rapporter à

  1. La langue maternelle de notre auteur a un grand nombre de prépositions, non pas mises au commencement de chaque mot, et incorporées avec lui, mais placées à la suite du verbe, et tout-à-fait séparées, du moins dans le langage écrit ; car, dans la prononciation, elles ne font pour ainsi dire qu’un mot avec le verbe. La langue anglaise a de plus six principaux verbes auxiliaires.