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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

timent des disciples, ne fournit pas d’indications pour la pratique ; attendu qu’elle présente une sorte de démonstration en cercle et de tout, dont les parties s’éclairent réciproquement, et c’est en quoi elles plaisent davantage à l’entendement. Cependant comme, dans la vie ordinaire les actions sont éparses, et non arrangées dans un ordre marqué, les documens épars s’y rapportent mieux, et sont plus utiles pour les diriger. Enfin, ces aphorismes présentant les sciences comme par pièces et par morceaux, ils invitent le lecteur à y ajouter quelque chose du sien. Au lieu que l’exposition méthodique leur donnant l’air d’être complètes, jette les hommes dans la sécurité, et les porte à croire qu’ils ont saisi le tout.

Suit une autre différence, qui est aussi d’un grand poids ; et c’est celle qui se trouve entre deux sortes d’expositions, dont l’une présente les assertions aveu leurs preuves, et l’autre les questions avec leurs solutions. Quant à cette der-