Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/66

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qu’aux événemens les plus particuliers et les plus individuels, si, après qu’on auroit bien reconnu les inclinations générales des temps de cette espèce, elles étoient, à l’aide d’une grande pénétration de jugement, soit en physique, soit en politique, appliquées à ces espèces et à ces individus qui sont les plus sujets à ces sortes d’accidens. Ce seroit ainsi que, prévoyant la température d’une année, on trouveroit, par exemple, qu’elle seroit plus favorable ou plus contraire aux oliviers qu’aux vignes ; aux phthisiques, qu’à ceux qui ont le foie attaqué ; aux habitans des montagnes, qu’à ceux des vallées ; aux religieux qu’aux gens de cour, à cause de la différence de leur manière de vivre ou que, partant de la connoissance qu’on auroit de l’influence des corps célestes sur les esprits humains, on trouveroit que cette année-là est plus avantageuse ou plus préjudiciable aux peuples, qu’aux rois ; aux savans et autres hommes curieux, qu’aux hommes courageux et guerriers ; aux voluptueux,