Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/210

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d’inventeurs ; soit parce qu ils y ont déjà fait des études pénibles, et se sont ainsi familiarisés avec ces genres. Or, quand les hommes de ce caractère viennent à se tourner vers la philosophie et les sujets les plus généraux, ils les tordent, pour ainsi dire et les moulent sur ces premières imaginations. C’est ce qu’on observe sur-tout dans Aristote, qui a assujetti toute sa philosophie à sa logique, et cela au point de la rendre toute contentieuse et presque inutile. Quant aux chymistes, d’un petit nombre d’expériences faites à l’aide de leurs fourneaux, ils ont bâti je ne sais quelle philosophie toute phantastique, et qui n’embrasse qu’un objet très limité. Il n’est pas jusqu’à Gilbert, qui, après s’être long-temps fatigué dans la recherche de la nature et des propriétés de l’aimant, a forgé aussi-tôt un système de philosophie tout-à-fait analogue à son sujet favori.

LV.

La différence la plus caractéristique