Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/393

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Expériences et observations sur le milieu qui transmet le son.

217. Le vrai milieu du son, c’est l’air ; cependant les corps mous et poreux ne laissent pas de le transmettre aussi ; il en est de même de l’eau. Les corps durs ne se refusent pas entièrement à cette transmission. Mais au fond, tous ces corps, si on en excepte l’air, peuvent être regardés comme des milieux peu convenables pour le son.

218. Un air sec et rare est pour le son un véhicule moins avantageux qu’un air plus dense et plus humide, comme on le voit par cette facilité avec laquelle on entend les moindres sons, le soir, durant la nuit, dans un temps humide, et lorsque le vent est au midi[1]. Nous avons rendu raison de cette différence,

  1. Cette assertion est peu conforme à l’expérience. Par un temps couvert et peu humide, on entend mieux ; mais un temps très humide rend tous Les sens plus obtus.