Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/394

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en traitant des causes qui peuvent augmenter la force et le volume du son ; nous avons observé alors qu’un air plus rare étant plus pénétrable, contribue, par cela seul, à la dispersion du son ; au lieu qu’un air plus dense et plus humide, qui livre moins aisément passage au son, le concentre davantage, et l’empêche de se dissiper[1]. Mais c’est ce dont il seroit facile de s’assurer en jetant de grands cris dans un air humide : par exemple, dans un temps de brouillard, ou lorsqu’il tombe une petite pluie ; peut-être observeroit-on que l’effet d’une telle température est d’éteindre et d’amortir le son.

219. Mais, jusqu’à quel point la flamme peut-elle être un milieu pour le son ; sur-tout pour ce genre de sons qu’on pro-

  1. Il semble que, dans un temps nébuleux, les nuages arrêtent la voix, et emboîtent, pour ainsi dire, le son ; on peut dire aussi qu’alors la lumière étant moins éclatante, le principe vital se porte d’autant plus dans l’organe de l’ouïe, qu’il se porte moins dans celui de la vue ; un temps couvert est une espèce de nuit commencée.