Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/424

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qu’il ne peut y avoir d’écho, si le son n’a une certaine force et une certaine netteté ; ce qui semble ôter toute espérance de pouvoir produire un écho artificiel, en comprimant l’air dans une concavité étroite[1]. Cependant on s’est as-

  1. Il devoit dire dans une concavité fort courte, et non dans une concavité fort étroite ; car il se pourroit qu’à l’aide d’un tuyau fort long, par exemple, de deux ou trois cents pieds, et fermé à l’extrémité opposée à celle où l’on appliqueroit la bouche, on produisit un écho. Mais si l’on n’avoit en vue que la simple répétition des sons, il suffiroit peut-être, pour parvenir à ce but, de placer dans un appartement fort long, un tuyau qui en occupât toute la longueur, et qui eût un grand nombre de replis. Comme il y auroit alors un grand intervalle de temps entre le son direct et le son réfléchi, on pourroit entendre la répétition de plusieurs syllabes ; si la dernière partie de ce tuyau étoit évasée comme un porte-voix, le son réfléchi seroit probablement plus fort que le son direct ; si cette dernière partie s’ébranchoit en plusieurs tuyaux, au moment de la répétition, on entendroit plusieurs voix. Enfin, si ces derniers tuyaux étoient de différentes grosseurs, on pourroit, en chantant