Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/81

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consistant à filtrer l’eau à travers la terre, par le moyen de dix vaisseaux remplis de cette terre, et placés l’un sur l’autre. Cette eau, ajoutoit-on, ne se dépouilloit pas assez complètement de sa salure pour devenir potable. Mais le même auteur ajoute, sur le rapport d’autrui, que de l’eau salée qu’on avoit filtrée à travers vingt vases, étoit enfin devenue tout-à-fait douce. Cette dernière expérience semble être en contradiction avec celle des puits creusés sur le rivage de la mer. On nous dit cependant que la filtration réitérée dix-neuf fois, avoit eu son plein effet. Mais voyez combien toutes nos imitations sont impuissantes, du moins à la manière dont on s’y prend ordinairement pour faire des expériences, sur-tout lorsqu’en les faisant on n’est pas dirigé par un certain jugement, et l’on ne marche pas à la lumière des principes.

En effet, 1°. ce n’est pas une légère différence que celle qui se trouve entre l’épaisseur de vingt vaisseaux à travers