Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/192

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Observation relative à l’immersion d’un métal vil dans un métal plus précieux.

798. J’appelle immersion des métaux, cette combinaison très étroite (sans être parfaite), qui a lieu lorsque le métal le plus vil étant allié avec un métal plus précieux, ces deux métaux s’incorporent ensemble, à tel point qu’il n’est plus possible de les séparer ; ce qui est une apparente, mais fausse transmutation, semblable à cette imparfaite combinaison qui a lieu lorsqu’on incorpore, soit du mercure avec l’or, soit du cuivre ou du plomb avec l’argent. Ce métal factice, connu chez les anciens sous le nom d’électre, n’étoit autre chose que de l’or, auquel on allioit un cinquième d’argent. On le substituoit à l’or pur dans une infinité de cas ; cependant il avoit plus d’éclat et certaines propriétés de plus. Si, après avoir fait cet alliage clandestinement, on vouloit ensuite le faire passer pour de l’or, ce seroit sans doute une supercherie condamnable ; mais cet-