Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/219

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812. Des pronostics non moins utiles que les précédens, ce sont ceux qui ont pour objet les grands froids, les hivers longs et rigoureux, ainsi que les étés fort chauds et fort secs ; pronostics qui peuvent tout à la fois conduire à la découverte des causes, et indiquer de bonne heure les mesures à prendre, soit

    rapport aux variations de la température d’un temps à un autre temps. Or, pour remplir ce dernier objet, il faut faire deux genres de comparaisons. 1°. Comparer, dans chacun des deux lieux, le degré où se trouve la liqueur du thermomètre, au moment de chaque départ, au degré où elle s’est fixée au moment de chaque retour. Puis, ces deux variations une fois déterminées, comparer la variation d’un lieu à la variation de l’autre lieu. Et alors celui des deux lieux où l’on aura trouvé le plus de différence, par rapport à l’élévation ou à l’abaissement de la liqueur dans le thermomètre, entre les momens de départ et ceux de retour, sera celui où les variations de l’air, par rapport à sa température, seront le plus grandes, et par conséquent le plus mal sain ; ce qui suppose que les deux instrumens seront comparables, c’est-à-dire parfaitement semblables.