Page:Baillet - La Vie de monsieur Des-Cartes, première partie.djvu/8

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ÉPÎTRE.

Vôtre Grandeur. Quelque égalité que cette union femhle mettre entre elles, tordre de la Sage/Je éternelle a voulu que la F’énte ffn Johs la proteÛIon de lajuflice’y tS^ que lune étant naturellement toute nue tS^ fins armes, l’autre je trouvât toujours armée pour fa défenje.

Ceft peut-être dans cette vue, MONSEIGNEUR, pr. 84. que Dieu nous a fait repréjènter la Vèrité fortant de la terre, & la Juftke placée au defjus des tempêtes pour lui tendre U main. Le fort de U Vérité femble dépendre tellement de la préjence de la juftice, que pour peu que celle ci s’éloigne, celle-là Je trouve fouvent en proye à fes ennemis.

Mais les intérêts de l’une font tellement attacher à ceux de t autre (pour ne pas dire que ce font les mêmes,) qu’il ne feroit pas pojjible a la Juftice d’abandonner la Vérité fans fe détruis re. Ce nef point faire des— honneur à la Juftice de croire qu’elle ne peut fubfifter que par la Vérité O* de dire après V. 15. un Prophète, quonne peut avoir d’acce^ auprès d’elle que par Tc-en le moien de celle-ci. Dieu même dont la vie ^ au langage de V. z. l’Ecriture, neft que Vérité O* que Juftice ^ a voulu que tune fut toujours infeparable de t autre dans tous fes ouvrages. L’Homme qui s’imagine en être le chef-d’œuvre, ne peut Eccli. 34. entretenir aucun commerce avec fon Créateur ^ que par U voie de la Vérité ^ de la Juflice, qui n’ont qu’un même chemin î ? our le faire venir à nous, tP pour nous conduire à lui. Il femble quil ne réferve fa mfericorde que pour ceux 3. V. 6. quifuivront tune O* t autre également. En un mot, ce n’efl que dans t union étroite de la Vérité O" de la Juftice que Zachar 8 ^^^^ femmes a lui en qualité de fon peuple, comme il veut V. 8. bien être à nous en qualité de notre Dieu avec les mêmes conditions.

Ceft par tune & par l’autre qu’il a voulu principalement