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de novembre au mois de décembre. La semaine suivante il en châtra 62 ; 46 furent atteints de péritonite, sur lesquels 42 moururent. Cette maladie marchait si rapidement vers la mort, que Lacoste fut obligé d’arrêter ses opérations. Dans d’autres circonstances, ce fut le tétanos qui éclata d’une manière aussi foudroyante. M. Cailleux, vétérinaire à Caen, attribua cette mortalité à l’intempérie de la saison, aux mauvais soins donnés aux animaux châtrés ; mais Lacoste fait observer avec raison que les chevaux émasculés chaque année à pareille époque, et dans les mêmes conditions, n’ont pas éprouvé des accidents de cette nature. Il voulut en chercher lui-même les causes. Voici comment il s’exprime à ce sujet : « Ne trouvant pas les causes matérielles qui avaient pu déterminer de si graves accidents, je dus croire à une influence atmosphérique délétère qui, donnant alors dans le pays, agissait mortellement sur les chevaux nouvellement châtrés ; et ce qui me fortifia dans cette idée, c’est que dans le même moment la maladie aphtheuse, connue sous le nom vulgaire de cocotte, qu’on ne connaissait pas encore dans le pays, nous arrivait de l’Est. Ce qui acheva de me convaincre qu’une influence atmosphérique délétère et passagère avait déterminé la péritonite, c’est qu’ayant recommencé à châtrer, le 15 janvier 1839, je ne perdis plus, durant toute l’année, que deux chevaux atteints de tétanos. » (Journal des Vétérinaires du Midi.)

Plus loin, Lacoste demande à ceux qui refusent de croire à son hypothèse, comment on pourrait s’expliquer autrement les avortements épizootiques qui se développent parfois, dans certaines contrées, sur un grand nombre de juments à la fois, alors que les conditions extérieures ne changent pas.

Nous ne pouvons nier l’action délétère qu’exerce en pa-