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péritoine, une quantité de liquide exhalé plus ou moins grande (un ou plusieurs seaux).

Cet épanchement séreux ne s’offre pas toujours sous les mêmes caractères physiques ; il est trouble ou roussâtre ; d’autres fois, il est mêlé à une plus ou moins grande quantité de flocons blancs, opaques, ou bien jaunes ou verdâtres ; du sang peut être mélangé à la sérosité. C’est alors que l’exsudation constitue un grand nombre de fausses membranes qui réunissent entre elles les circonvolutions de l’intestin ou les divers viscères abdominaux ; examinées dans leur composition, ces adhérences présentent des aréoles plus ou moins grandes, pleines de sérosité pure ou mélangée à du sang, du pus, etc. Au début, la matière plastique exhalée est inorganisée ; plus tard, des vaisseaux se forment, la production devient rougeâtre et prend les caractères de l’organisation.

Dans la péritonite, qui succède à l’effusion du pus, la sérosité est purulente ; celle qui est due à la perforation présente une sérosité mélangée ou à des aliments, ou à des excréments, ou à de l’urine, etc.


Suppuration. Il n’est pas rare de rencontrer quelques foyers purulents sur les divers points de l’abdomen, foyers appelés abcès. Plus ou moins spacieux, à une ou plusieurs loges, ces abcès sont formés par les faces pariétale et viscérale du péritoine, qui est rouge, plus ou moins granuleux, tout comme une membrane pyogénique.

Quand la suppuration est disséminée, la séreuse est plus ou moins dense, friable, et par la pression elle laisse suinter de la sérosité sanguinolente, mélangée à des gouttelettes purulentes.


Gangrène. Lorsque la péritonite se termine par gangrène,