Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/13

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Sur la composition même du manuscrit, les notes du calendrier-journal renferment des détails intéressants[1].

Dès avant le milieu de novembre 1870, Bakounine avait envoyé, en deux ou trois fois, le commencement de son manuscrit (les 80 premiers feuillets) à Genève, à son ami Ogaref, pour le faire imprimer, et la composition du manuscrit avait été commencée à l’Imprimerie coopérative. Dans une lettre du 19 novembre à Ogaref (lettre dont j’ai déjà cité un passage, t. II, p. 276), il disait : « Ta dernière lettre m’a fait conclure que tu ne lis que distraitement celles que je t’envoie. Tu me dis que tu as reçu la fin de ma brochure, tandis, que dans ma lettre accompagnant mon dernier envoi, je t’écrivais que tu allais recevoir encore beaucoup et beaucoup de ces feuillets, de sorte que cela ferait tout un volume. Il y en a encore une quarantaine de terminés[2]. Si je ne te les envoie pas tout de suite, c’est que je dois les avoir sous la main jusqu’à ce que j’aie achevé l’exposé d’une question très délicate, et je suis encore bien loin de voir la fin de mon ouvrage… Il faut que tu saches que je ne fais pas ce travail fiévreusement, et que je ne suis pas pressé, comme Ozerof paraît le croire, de le faire publier le plus tôt possible… Si j’avais l’intention d’influencer l’opinion publique actuellement, ou dans un avenir prochain, je me hâterais ; mais ce n’est pas là mon but…

  1. Ce qui va suivre complète, en le rectifiant, ce qui a été dit dans l’Avant-propos de la première livraison de L’Empire knouto-germanique (tome II des Œuvres, pages 276-277).
  2. Le 19 novembre, il en était donc au feuillet 120 de son manuscrit (première rédaction), dont le contenu se trouve aux pages 237-239 du présent volume.