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APPENDICE
CONSIDÉRATIONS PHILOSOPHIQUES
SUR LE FANTÔME DIVIN, SUR LE MONDE RÉEL
ET SUR L’HOMME
_______
Précédé du contenu des feuillets 82-104[1]


|82[2] La Révolution d’ailleurs n’est ni vindicative, ni sanguinaire. Elle ne demande ni la mort, ni

  1. Les Considérations philosophiques, comme l’explique l’Avertissement, ne commencent qu’avec le feuillet 105 du manuscrit ; mais il était nécessaire d’imprimer aussi la portion de ce manuscrit qui précède ces Considérations, c’est-à-dire les feuillets 82-104. — J. G.
  2. Avant l’alinéa commençant par les mots « La Révolution d’ailleurs… », le haut du feuillet 82 de ce fragment de manuscrit (82-256) est occupé par quatre lignes, biffées, fin d’un chapitre dont la conclusion se retrouve, plus étendue, aux feuillets 81 nouveau et 82 nouveau du grand manuscrit (voir L’Empire knouto-germanique, pages 384-386 de la réimpression, tome II des Œuvres). Voici ces lignes biffées, dont les trois dernières ont été reproduites presque textuellement par l’auteur au feuillet 82 de la dernière rédaction (page 386, lignes 13-16, tome II des Œuvres) :
    «…malgré toutes leurs antipathies, opter pour la Révolution. Et ne seront-ils pas des traîtres eux-mêmes, si, par haine de la Révolution, ils livrent ou au moins laissent livrer la France aux Prussiens ? »
    Un filet sépare ces quatre lignes de l’alinéa qui les suit et qui commence un autre chapitre. Mais, tandis que dans la dernière rédaction, cet alinéa (emprunté au manuscrit de Marseille) commence par les mots : « Voici bientôt un mois que le régime impérial, renversé par les baïonnettes prussiennes, a croulé dans la boue… », début d’une longue invective adressée aux hommes du régime bonapartiste, l’alinéa de la première rédaction : « La Révolution d’ailleurs n’est ni vindicative ni sanguinaire… » conduit le lecteur dans un autre ordre d’idées. — J. G.