Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/426

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système solaire, parce que ces causes se perdent dans l’infinité de l’espace et d’un passe éternel. Mais nous |241 pouvons étudier la nature de ce système dans ses propres manifestations. Et encore ici nous rencontrons une limite que nous ne pourrons jamais franchir. Nous ne pourrons jamais observer, ni par conséquent reconnaître, l’action de notre monde solaire sur l’infinie quantité de mondes qui remplissent l’Univers. Tout au plus si nous pourrons reconnaître jamais, d’une manière excessivement imparfaite, quelques rapports existant entre notre soleil et quelques-uns des innombrables soleils qui brillent à notre firmament. Mais ces connaissances imparfaites, mêlées nécessairement d’hypothèses à peine véritables, ne pourront jamais constituer une science sérieuse. Force nous sera donc toujours de nous contenter plus ou moins de la connaissance de plus en plus perfectionnée et détaillée dès rapports intérieurs de notre système solaire. Et même ici notre science, qui ne mérite ce nom qu’autant qu’elle se fonde sur l’observation des faits, et tout d’abord sur la constatation réelle de leur existence, et ensuite des modes réels de leur manifestation et de leur développement, rencontre une nouvelle limite qui paraît devoir rester toujours infranchissable : c’est l’impossibilité de constater, et par conséquent aussi