Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/427

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d’observer, les faits physiques, chimiques, organiques, intelligents et sociaux qui se passent sur aucune des planètes faisant partie de notre système solaire, excepté notre terre qui est tout ouverte à nos investigations.

|242 L’astronomie est parvenue à déterminer les lignes parcourues par chaque planète de notre système autour du soleil, la rapidité de leur mouvement double, leur volume, leur forme et leur poids. C’est immense. |243 D’autre part, par les raisons ci-dessus mentionnées, il est indubitable pour nous que les substances qui les constituent doivent avoir toutes les propriétés physiques de nos substances terrestres. Mais nous ne savons presque rien de leur |244 formation géologique, encore moins de leur organisation végétale et animale, qui probablement restera à jamais inaccessible à la curiosité de l’homme. En nous fondant sur cette vérité, désormais incontestable pour nous, que la matière universelle est |245 foncièrement identique partout et toujours, nous devons nécessairement en conclure que toujours et partout, dans les mondes les plus infiniment reculés et les plus rapprochés de l’Univers, tous les êtres sont des corps matériels pesants, chauds, lumineux, électriques, et que partout ils |246 se décomposent en corps ou en éléments chimiques simples, et que par conséquent, là où se rencontrent des conditions d’existence et de développement sinon identiques, du moins semblables, des phénomènes semblables doivent avoir lieu. Cette certitude est suffisante pour