Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bureaux et de leurs fonctionnaires subalternes, dont ils ne seraient que les chefs nominaux ; et que leurs bureaux, |57 la masse de ces fonctionnaires subordonnés, dévoués par habitude, par intérêt, par nécessité et par la force d’une solidarité criminelle, à la politique de la bande impériale, profitant des fonctions qu’on leur aura laissées pour protéger sournoisement, en secret, mais toujours et partout, les partisans de cette politique, et pour en combattre les adversaires par tous les moyens, les forceraient eux, les ministres, les préfets, les sous-préfets, les avocats généraux et les procureurs de la république, à servir contre leur propre vouloir la cause des Bonaparte contre la république ;

4° Que par conséquent, en vue du salut de la France et de la République, il n’y avait qu’une seule chose à faire ; c’était de briser toute l’administration impériale par la destitution en masse de tous les fonctionnaires militaires et civils de l’empire, depuis Palikao le premier ministre, jusqu’au dernier garde champêtre ; sans oublier les tribunaux, qui, depuis Haute-Cour et la Cour de cassation jusqu’au dernier juge de paix, sont, plus que toute autre branche du service de l’État, infectés de bonapartisme, et qui, pendant vingt ans de suite, n’ont pas fait de la justice, mais de l’iniquité ;

5° Que l’État ayant fait banqueroute et se trouvant dissous par le fait de la trahison impériale, qui en avait d’ailleurs depuis longtemps forcé et détruit les ressources et tous les ressorts ; étant définitivement