Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/521

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

die Kette zu legen, vian kann sie frei im Hause herumlaufen lassen.) »

M. le Dr Johann Jacoby, également un des plus grands et des plus dignes patriotes de l’Allemagne, et qui est encore aujourd’hui l’un des chefs les plus reconnus et les plus vénérés du Parti de la démocratie socialiste, auquel il vient de donner dernièrement sa pleine adhésion, a répété plusieurs fois la même chose, quoique en des termes beaucoup plus parlementaires et polis.

Voici, par exemple, les paroles qu’il a prononcées devant les électeurs à Berlin, le 5 juin 1848, alors que le mouvement révolutionnaire dont la France, comme toujours, avait pris l’initiative, avait pénétré même en Allemagne, et que le langage y était en général encore très hardi :

« Partout en Allemagne — avec la seule exception de Bade — la révolution s’est librement arrêtée devant les trônes chancelants ; preuve que le peuple allemand, tout en voulant poser une limite au pouvoir souverain de ses princes, n’est nullement disposé à l’abolir[1] ».

Et dix ans plus tard, riche de nouvelles et de bien cruelles expériences, et plus convaincu que jamais,

  1. « Überall in Deutschland — mit alleiniger Ausnahme Bazens — hat die Révolution aus freien Stücken vor den wankenden Thronen HALT gemacht ; ein Zeugniss, dass das deutsche Volk der Gewaltmacht seiner Fürsten Mass und Schranken zu setzen, sie aber keineswegs abzuschaffen geneigt ist. » (Gesammelte Schriften und Reden von Dr Johann JACOBY, 2 ter Theil, S. 23 ; Hamburg, Verlag von Otto Meissner, 1872.) — (Note de Bakounine.)