Cette page n’a pas encore été corrigée
Qu’ils voient dans l’avenir et couvent dans leur sein
Le malheur et l’envie,
Le calcul soucieux de quelque noir dessein
Qui leur use la vie !
Mais nous, insoucieux du mal et du tombeau,
Tournons les yeux sans cesse
Vers ce que Dieu jeta de suave et de beau
Parmi notre paresse !
Les chansons des oiseaux chez nous expatriés,
Les transparentes gazes,
Les tulipes en or, les champs coloriés,
Les caprices des vases,
Les lyres, les chansons, les horizons de feu,
Le zéphyr qui se pâme !
Pourquoi chercher ailleurs l’azur du pays bleu ?
Nous l’avons dans notre âme.
Avril 1842.