e premier jour de l’an 1870 ne commença pas autrement qu’un autre jour de l’année pour le pauvre et savant helléniste Étienne Cléaz et pour sa fille Eudore. Ce matin-là, comme les autres, leur humble logis, situé au troisième étage d’une sorte de masure rue Royer-Collard, eût exprimé la misère la plus absolue si les paperasses, les in-folio, les bouquins aux tranches rouges ne lui eussent communiqué cet aspect de vie excessive et débordante qui se dégage toujours des nobles œuvres de l’esprit humain. Quand huit heures sonnèrent à l’horloge de bois, Mlle Eudore éteignit la lampe et continua de corriger des épreuves imprimées en langue grecque, sur lesquelles, à travers les textes, les notes latines, les citations empruntées aux divers dialectes et composées