Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/46

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anges. Donc, rien plus ne me soucie, et si le moment est venu à votre caprice, je puis gaiement et bravement mourir.

LE ROI, à part.

il y a là un homme !

NICOLE, à part.

le roi ne dit pas encore qu’il fait grâce !

LE ROI, bas à Nicole.


Nicole, dis-moi : crois-tu que Loyse… pourrait aimer ce Gringoire ?

NICOLE.

Comment ?

LE ROI.

Ne t’étonne pas. Pourrait-elle l’aimer ?

NICOLE.

Plût à dieu ! Mais… elle lui désigne le maigre visage de Gringoire.

LE ROI.

Je te comprends. (à part.) elle a peut-être raison. (après avoir rêvé, et comme à lui-même.) c’est égal, dans ce petit monde qui tiendrait au creux de ma main, je vois l’homme et les fils qui le remuent, tout comme en des intrigues plus illustres, et cela m’amusera de voir la fin de notre conte.

OLIVIER-LE-DAIM.

Sire, puis-je à présent emmener d’ici maître Pierre Gringoire ?

LE ROI, contrarié de l’obsession d’Olivier-Le-Daim.

non. Qu’il reste. Je veux l’entretenir seul un moment.

OLIVIER-LE-DAIM.

Eh ! Quoi ?

LE ROI, sévèrement.

m’avez-vous entendu ? Sortez, et ne rentrez pas ici que je ne vous rappelle.