Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/229

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rieure secoue mes pensées et dans ce moment doit m'être bonne, car si je m'abandonnais à ce qu'elles ont de sombre, d'inspiré par la réalité, je tomberais peut-être dans le découragement, malgré la force de mon espérance.

Aujourd'hui, levé à dix heures. — habillé et sorti presque immédiatement pour les journaux que je dois lire tous et tous les matins.

— c'est la pêche aux idées politiques. — déjeuné

avec des œufs et du chocolat à Corazza, témoin Gaudin que j'ai accompagné jusqu'au rond-point des champs-élysées, moitié pour lui et moitié pour le beau soleil. — un temps superbe, seulement froid, et la promenade jolie avec foule de femmes en mante de satin et en fourrures. — les femmes roulées dans les peaux de bête m'ont toujours plu. — tant d'apprivoisé sous toison farouche est un contraste gracieux. — allé chez L B. — parlé politique, journaux, droit public. — resté jusqu'au soir et revenu chez moi pour ma toilette. — trouvé un billet de la mia marchesa, coquet et parfumé comme elle. — m'invitait à dîner, mais comme elle n'était pas seule et que j'avais résolu d'aller à Valentino questa sera et que j'avais soif de musique, j'ai envoyé le plus touchant non que cruelle ait écrit ou dit d'un air tendre. — dîné très sobrement et seul, — puis allé au concert où les femmes n'étaient ni belles, ni bien mises. — aridité .

— ils