Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/108

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Te rendrait-on ton doux sillage,
Monarque fluide aux yeux d’or,
Ton rêve assiégeant et sans bord,
Ta vie, étroit et grand voyage,

Quand même entre tes petits os
Tandis que tu gis sur la planche,
On mettrait en poussière blanche
La grande amertume des eaux !…

Ce matin, j’ai jeté nos lettres
Dans le feu, neuf et clair frisson…
Elle n’a rien dit, la chanson
Qui chantonnait auprès des lettres.