Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/122

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Nous aurons des caresses d’ombres,
Et des appels silencieux,
Et nous sentirons sur nos yeux
Le regard triste des coins sombres.

La petite chambre est bien vide.
Elle nous reconnaît un peu ;
Elle est demi-morte d’adieu,
Demi-morte et demi-timide…

La douceur de ce jour d’été
Erre dans l’antique silence…
Elle exauce ma pauvre enfance
Et la bénit de vérité !

Je pleure l’âme répandue,
La foi, le rêve abandonné,
Et le mur est illuminé
De toute la fête perdue…