Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je sens le calme de la vie
Qui ne dit rien dans le soleil.

Mon mal est fini comme un drame.
Nul remords, n’importe lequel.
Le soleil traîne avec sa flamme
Sur le mur, silence éternel.
Et le jour passe dans mon âme
Comme s’il passait dans le ciel.

Je n’ai que la mélancolie
D’avoir bien fini de souffrir ;
Doucement, dans l’heure pâlie,
Le rayon pâle vient s’offrir…
Le printemps commence et j’oublie,
Je vais vivre, je vais mourir.

Humble dans le soleil modeste,
Je sens tout m’abandonner, tout.