Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/244

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Et depuis, ta fête invincible
Nous rend inutiles et las…
Que fais-tu, toujours impassible
Dans la gloire d’être là-bas !

Tu nous domines de silence,
Tu nous hantes d’éternité…
Dans quelle effroyable distance
Vas-tu, plein d’immobilité !

Nous avons beau, nous les victimes,
Aimer et rire à nos amours,
Sur la lampe et les fronts intimes
L’éloignement veille toujours !

Dans le salon aux nuits splendides,
Le froid nous glace les genoux,
Les grands murs sont noirs et placides.
Tu ne dis rien, bien loin de nous…