Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/245

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Quand l’heure approche où tout sommeille,
Quand le foyer tiède est berceur,
Nous forçons, forçons notre veille,
Épouvantés par ta douceur !

Quand tout repose dans les villes,
Dressés comme sous une loi,
Nous sentons à nos doigts fébriles
La fenêtre s’ouvrir à toi !

Sacrés, somptueux, en silence,
Nous voyons naître en la cité
Ce frisson de magnificence
Dont tressaille la vérité…

Et poursuivis par ton absence,
En quête de paix sans espoir,
Parmi l’heure qui nous encense,
Descendons aux jardins du soir…