Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/39

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Et ce n’est plus le beau soleil ;
C’est le soir, dans le salon tiède :
Le feu, la lampe… On cause, on cède
Aux baisers aimants du sommeil.

Au foyer une flamme rampe,
Et dans le salon qui s’endort,
Quelques amis qu’éclaire encor
La lueur faible de la lampe…

Puis, il te faudra les quitter.
Le jour souffre et revit encore :
Mais toi, la blancheur de l’aurore
Ne te fera plus grelotter.

La mort viendra sans te le dire
Toucher tes lèvres sans couleur,
Où la joie, et puis la douleur
Sont mortes dans un lent sourire ;