Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/72

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Fantôme de pauvre lumière
Auprès du vitrail attristé,
Tes épaules sont la prière,
Tes mains sont la simplicité.

Et lorsque la fenêtre blême
Laisse entrer le soir soucieux,
Tu n’es que la bonté qui m’aime
Et que l’étoile de tes yeux !…

Un soir aux visions pieuses,
Mon âme entrant dans un baiser,
Entre tes lèvres paresseuses
Je parlerai pour m’amuser…

Je serai ta main qui se donne,
Tes épaules et ton front clair.
Je serai la voix qui chantonne
La chanson pure de ta chair.