Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/73

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De tout mon amour qui flamboie
Émerveillant l’œil qui s’endort,
Je verrai mon regard de joie
Couronné par tes cheveux d’or.

Ou bien, par un soir en détresse
Morne, penché vers ton émoi,
Dans tes paupières de caresse
J’aurai le vertige de moi.

Et quand, au couchant écarlate,
Nous frémirons d’un seul frisson,
Un jour, ta bouche délicate
Dira doucement ma chanson.

Dans le soir comme en une église
Tu rêveras le long passé,
Tu rêveras la chambre grise
Et ce que le jour a laissé…