Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/84

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Dans votre chambre qui sommeille
Le soleil verse à son déclin
Des palais et des quais sans fin
Par qui l’océan s’émerveille…

Et quand l’heure viendra calmer
Le couchant d’or dans l’étendue,
Soyez calme, grise et perdue
Parmi quelque splendeur d’aimer !…

Rêvez tous les rêves du monde
Et les marins du vaisseau nu,
Et tout le bonheur contenu,
Qu’ils apportent de l’autre monde…

Laissez pencher et s’effacer
Votre sainte et paisible tête,
Quand l’ombre vient et qu’on s’arrête
Dans la fatigue de penser.