Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/239

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ce moment irrésistibles, vers la Perse, qui bientôt reconnut le pouvoir des califes.

Dès l’année 632, Caled, lieutenant d’Abubeker, entra en Perse. En peu d’années l’étendard de l’islamisme fut porté jusqu’aux dernières limites de la Bactriane ; en peu de temps le nouvel empire des califes devint l’égal de celui des Sassanides dans ses plus beaux jours. Mais suivant la loi fatale des choses, les souverains de cette dynastie perdirent aussi dans les délices du pouvoir cette énergie qui avait donné le pouvoir à leurs ancêtres. L’empire se démembra ; trois familles, dont les fondateurs avaient été d’heureux rebelles, se partagèrent les provinces orientales de l’empire des califes ; ces familles étaient les Taherites, les Soffarides et les Samanides. Trois aventuriers, tous trois frères, appelés les Bowides, du nom de leur famille, élevèrent leur pouvoir dans les provinces à l’ouest du Chorasan, le long des rivages de la mer Caspienne, vers l’année 315 de l’hégyre ou 927 du Christ. Cette dynastie régna jusqu’en 1056 ; elle conquit les provinces de Gilan, Mazenderam, Erak, Fars, Kerman, Khosistan, Ahvaz, Tabarestan et la Géorgie. Les califes ne conservèrent plus qu’une ombre d’autorité. En 966, Subuctagi, un serviteur des Samanides, fut nommé gouverneur de la province indienne de Candahar, appelée Ghazna par les écrivains persans, du nom de la capitale Ghizni. Il se rendit puissant dans ce gouvernement, qui passa à son fils Mahmoud. Ce dernier renversa le trône des Samanides,