Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/165

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Lawrence et de Draper avait pris position dans les environs du fort. Il ne devait rentrer à Madras qu’à la dernière extrémité. La présidence avait traité avec les Mahrattes pour un corps auxiliaire de 2,000 chevaux ; elle sollicitait du roi de Tanjore un autre corps auxiliaire de 1,000 chevaux, et déjà elle avait mis en campagne 2,000 de ses propres Cipayes. Le gouverneur de Madras, Pigot, nommé à cette charge par le vote unanime du conseil, était un homme actif, énergique. La garnison consistait en 1,758 Européens, 2,220 Cipayes, 200 cavaliers appartenant au nabob ; en outre 750 habitants européens furent employés, sans distinctions de rang, à tous les travaux de la défense. L’amiral Pocock, forcé de s”éloigner à cause de la mousson, avait débarqué un détachement de marins de son escadre ; on attendait son retour pour le mois de janvier. Enfin un corps de cavalerie indigène à la solde des Anglais fut destiné à faire une guerre active aux convois des assiégeants. La ville était abondamment pourvue de vivres. Le colonel Lawrence, appelé au commandement des forces militaires, avait pris position à mille toises environ de la ville blanche de Madras, dans un lieu appelé Choultry-Plaine, mais avec l’intention de ne risquer aucun engagement, l’intérêt des Anglais étant évidemment de traîner les choses en longueur.

Lally ne pouvait au contraire s’occuper un instant des préparatifs de son expédition sur Madras, sans voir surgir, s’amonceler à ses côtés des obstacles et