Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/119

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personnel de sir Thomas Hislop, s’était avancé pendant ce temps jusqu’à environ six ou sept cents verges de la rivière ; là il fut rejoint par sir John Malcolm, qui lui rendit compte de la reconnaissance. Tous deux, après s’être consultés quelques instants, convinrent d’opérer le passage et de le réduire par le seul gué de gauche. La brigade légère passa effectivement ce gué, tandis qu’une petite batterie protégeait le mouvement, et se forma sans difficulté sur la rive opposée ; elle essuya cependant une canonnade vive et soutenue. L’ennemi était rangé en bataille à huit cents verges environ, et parallèlement à la rivière ; mais sur sa gauche celle-ci faisait un détour soudain, et courait alors perpendiculairement, ou à peu près, à sa ligne de bataille. À sa droite se trouvait un ravin très profond qui se réunissait au lit de la rivière ; enfin sur le milieu de son front se trouvait un village ruiné, situé sur une colline qui, en raison de cette situation, était vraiment la clef de cette position. Comprenant l’importance de poste, les Mahrattes l’avaient rempli d’infanterie et flanqué de leurs principales batteries.

Un détachement d’artillerie à cheval rejoignit promptement l’infanterie légère de l’autre côté de la Seeprah. Elle s’établit aussitôt en batterie de manière à tenir tête à l’artillerie mahratte. Comme toutes celles de cette partie de l’Inde, cette rivière était profondément encaissée ; on ne pouvait en sortir qu’aux endroits où quelques ravins venaient se