Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/149

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vrer leur artillerie, qui était pour eux ce qu’est la charrue pour le laboureur. Leur irritation toujours croissante fit craindre au général Ochterlony qu’ils ne se portassent bientôt à quelque extrémité. Sous prétexte de prendre une position plus convenable pour ses fourrages, il fit un mouvement assez hardi, et vint se placer entre les deux principales divisions de ces troupes. Les sirdars se rappelèrent la destruction de l’armée mahratte à Mahdipoor. Ils se montrèrent aussitôt disposés à traiter personnellement. Ils s’efforcèrent de persuader à ces divisions de livrer leur artillerie. Pour faciliter le reste des mesures à prendre, Ochterlony proposa à ces soldats d’entrer au service du gouvernement britannique. Un grand nombre acceptèrent, et formèrent quatre bataillons qui plus tard rendirent de grands services. Une partie de la cavalerie indigène se renouvela de la même façon. Pendant ce temps. Ameer-Khan s’était trouvé contraint de se réfugier dans le fort de Sheerahur, sur le territoire de Zalim-Zingh : il fallait donner le temps de se calmer l’irritation de ses anciens compagnons.

Au 1er février, les forces britanniques alors en campagne au nord de la Nerbudda se trouvaient réparties de la façon suivante. La division de réserve, sous tes ordres du major-général Ochterlony, occupait le voisinage de Jeypoor ; celle du centre, sous le commandement personnel de lord Hastings, les bords de la Singh ; celle de droite, sous celui du major-général Donkins, les territoires de Kumul-