Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/156

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glaises aussitôt que celles-ci approchèrent de la place. Sir Hislop fit avertir le kiledar qu’en persistant dans cette conduite, il s’exposait à être puni comme rebelle. La menace demeura inutile ; le feu continua avec autant de vivacité qu’il avait commencé. Les Anglais se mirent en mesure de commencer les travaux du siège, et dans ce but occupèrent le Pettah. Sir Thomas Hislop avait à sa disposition 10 pièces de six et 2 obusiers de six pouces ; il les fit mettre en batterie à 300 verges de la place et ouvrit aussitôt le feu. Le kiledar répondit énergiquement. Sir Thomas résolut de faire une tentative dès le soir même, pour forcer les portes de la ville. Deux pièces furent amenées devant la porte extérieure ; mais la muraille de la place avait été tellement endommagée par le feu de la journée, qu’elle permettait de donner l’assaut. Un détachement, désigné pour ce service, pénétra aussitôt par la brèche de la muraille extérieure ; il se précipita sur une porte de la seconde enceinte qu’il trouva ouverte. À une troisième enceinte, le kiledar, à la tête de quelques marchands, se remit aux mains des Anglais. Deux autres enceintes se trouvèrent de même ouvertes ; mais une dernière, attenante au corps de place, se trouva fermée. La garnison demande à capituler, quelques pourparlers s’ensuivent ; on lui répond qu’elle doit se rendre à discrétion, et se rendant à cette injonction, elle ouvre ses portes. Le lieutenant-colonel Murray et le major Gordon y entrent à la tête de dix à douze