Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/193

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contents ; ils ne cessaient de réclamer leurs arrérages. Or, eux et le peschwah en calculaient différemment le montant. Les Arabes voulaient leur solde à compter du jour de leur engagement par Trimbukjee ; le peschwah ne les voulait payer qu’à compter du jour de leur arrivée dans son propre camp. Le 9 juin, après une contestation fort vive sur ce sujet, les mécontents entourèrent la tente du peschwah et l’y retinrent prisonnier. Ce jour-là l’armée se mettait en marche ; une partie des troupes et des bagages était déjà en route. Un régiment de cavalerie, 6 compagnies d’infanterie et 2 pièces d’artillerie à cheval, sous le commandement de sir John, étaient seules demeurées en arrière ; ces troupes ne devaient partir qu’avec le peschwah. Sir John ne douta pas d’abord que ce dernier ne parvînt à apaiser promptement cette mutinerie. Le jour se passa sans qu’il eût atteint ce résultat ; loin de là, la sédition qui d’abord n’avait éclaté que parmi les Arabes, gagna peu à peu les autres corps. Malcolm profita de la durée de la nuit pour faire rétrograder les troupes qui étaient parties le matin. Au point du jour, il se trouvait en mesure de réduire les mutins de vive force. Mais comme il voulait éviter, autant que possible, tout moyen de violence, il fit prendre position à ces troupes loin du camp de Bajee-Row. D’un autre côté, ce dernier, qui comprenait que le moindre mouvement des Anglais pourrait lui coûter la vie, lui envoyait message sur message pour le prier de