Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/213

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non seulement dominant de fait, mais déclaré dominer de droit l’Inde entière. La puissance jadis possédée par le grand Mogol, qui s’était affaiblie, puis brisée, et dont les débris avaient passé par différentes mains, venait de se reconstituer dans celle de l’Angleterre. Lord Hastings venait de toucher le but indiqué quelques années auparavant par Wellesley.

Cette nouvelle situation ne pouvait manquer d’amener certaines modifications dans les rapports déjà existants entre les États indigènes et le gouvernement britannique. Déjà nous avons raconté les nouveaux traités négociés par le gouvernement avec Scindiah, Holkar, Ameer-Khan, etc. Mais nous avons maintenant à nous occuper, sous le même rapport, des États du second et troisième ordre, Bhopal, Kotah, Jeypoor, les petits États radjpoots, etc. Nous commencerons par Bhopal. Dès 1817, Nuzzer-Mahomet signe le traité préliminaire qui lui fut proposé avant le passage de la Nerbudda par les troupes anglaises. Ce traité comprenait les mêmes conditions que celles jadis offertes à son père Visir-Mahomet, en 1814 et 1815. Nuzzer-Mahomet sentit le moment venu de se décider, et accepta les offres qui lui étaient faites sans un mouvement d’hésitation ; il envoya son contingent aussitôt qu’il en fut requis, et rendit plusieurs services dans des occasions difficiles. Après la défaite des Pindarries, il devint un intermédiaire utile, paroles relations du gouvernement britan-