Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/214

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nique avec les chefs de ceux-ci. Plusieurs de ces derniers, entre autres Namdar-Khan, reçurent la permission d’habiter sur le territoire de Bhopal. Le rajah se rendit garant de leur conduite pacifique pour l’avenir ; une partie de leurs soldats furent dispersés dans les diverses parties de la domination de ce dernier, et de plus on leur assigna des terres à cultiver. L’engagement définitif qui déterminait pour l’avenir les relations du nabob et du gouvernement britannique fut signé le 26 janvier 1818, et ratifié par le gouverneur-général le 3 mars suivant. Le contingent stipulé comme devant être fourni par Bhopal demeura fixé comme par le passé à 600 chevaux et 400 fantassins ; en revanche, Nuzzer-Mahomet obtint la remise du tribut qui lui avait été jadis imposé par le premier traité, comme prix de la protection britannique. Il fut encore dispensé de fournir une forteresse et un cantonnement à un corps de troupes anglaises, comme le stipulait ce même traité. Sous ces conditions, le petit État de Bhopal devait croître en prospérité. À la mort funeste et prématurée du rajah (il n’avait point d’enfants), nous avons dit comment la succession passa à son neveu ; le gouvernement de Bhopal, c’est-à-dire l’administration des affaires, demeura, après la mort de Nuzzer-Mahomet, dans les mêmes mains auxquelles lui-même l’avait confié. Le pays ne cessa de jouir depuis ce moment d’une paix complète et d’une grande prospérité.

Pour rendre durable la paix qui venait d’être