Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/230

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la même occasion. Le tribut touché par le gouvernement britannique pour l’entretien de cette force monta à 1,024,195 roupies ; outre cela, il y a 1,714,535 roupies qui, étant sous la garantie du gouvernement britannique, étaient payées par ses mains sans être soumis au contrôle de la cour. Toutefois, les revenus qui restaient à Scindiah ne montaient pas à moins d’un crore et 40 lacs de roupies. Grâce à cette prospérité financière, la cour de Scindiah tint dès lors et continue de nos jours a tenir le premier rang parmi les États indigènes. À la vérité, ces avantages sont payés par l’abandon de tout pouvoir politique ; dépourvu d’armée qui lui appartînt en propre, Scindiah se vit dès lors réduit à s’en rapporter en toutes choses à la médiation et au conseil du résident anglais : ainsi, bien qu’il n’eut pas primitivement contracté d’alliance subsidiaire avec les Anglais, l’ensemble de ces circonstances aboutit à le placer dans la même situation que s’il se fut soumis a cette alliance.

En 1819, le visir de Oude, à la grande surprise de la population indigène, changea son titre de visir contre celui de roi d’Oude. Il renonçait ainsi à son ancienne quoique purement nominale dépendance de Delhi. Ce changement de titre, qui ne modifiait en rien les relations de ce prince avec la Compagnie, parut une chose de peu d’importance ; le gouvernement anglais n’y mit aucun obstacle. Cette tolérance n’était pourtant pas sans inconvénients : non seulement la cour impériale, mais