Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/266

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avaient élevé beaucoup de palissades, une entre autres à Kemundine. Le 3 juin, sir Archibald Campbell prit la résolution de les chasser de ce poste : il se mit en marche à la tête du 41e régiment, formant avec le reste de ses troupes trois divisions de 800 hommes chacune ; la flotille suivait par eau. Une de ces divisions, sous les ordres du major Frith, devait marcher sur Joazong et intercepter l’ennemi dans cette direction ; les colonels Smith et Hodgson, à la tête des deux autres divisions, devaient attaquer la palissade. Mais ces deux colonnes se trompèrent de route, leur attaque fut manquée, et elles se retirèrent après avoir laissé sur le champ de bataille une centaine d’hommes. Sir Archibald, n’étant pas soutenu par ces troupes, se vit dans l’obligation de se retirer. Il fit débarquer de la grosse artillerie, pour pratiquer une brèche dans la palissade, avant de lui donner l’assaut ; il voulait en même temps l’investir d’assez près pour ôter à l’ennemi toute possibilité d’échapper. Mais le 9, on vit arriver, sous pavillon parlementaire, deux bâtiments, montés chacun d’une cinquantaine d’hommes. L’un portait un des grands fonctionnaires de Rangoon, qui s’y trouvait employé à l’époque du débarquement des Anglais. Il demanda en substance aux Anglais : « Ce qu’ils étaient venus faire à Rangoon, et ce qu’ils demandaient. » Il n’avait aucune lettre de créance. Il parut que sa visite n’était que de pure curiosité ; mais, dans le but d’amener l’ennemi à des négociations sérieuses, le