Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/281

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salée. Cette considération, à laquelle s’en joignaient d’ailleurs plusieurs autres, fit prendre au général anglais la résolution de déloger l’ennemi de ce poste. Le 4 au matin, un détachement composé d’une partie du 41e régiment du roi et du régiment européen de Madras, commandé par le brigadier Smith, s’embarqua sur la flottille ; il dut se diriger sur Syriane à l’aide de la première marée. Les troupes débarquèrent ; elles aperçurent alors le vieux fort récemment réparé et mis en état de défense. Suivant un système de défense en usage chez les Birmans, et dont nous avons déjà parlé, un grand nombre d’énormes poutres se trouvaient suspendues sur la muraille ; elles étaient disposées de manière à renverser ceux qui tenteraient l’escalade, à briser leurs échelles.

Une anse assez étroite, mais profonde et non guéable, arrêta d’abord tout court le détachement anglais, précisément à portée de fusil des Birmans. Mais heureusement que parmi les troupes anglaises se trouvaient un certain nombre de marins de la flottille, ils remédièrent promptement à cet inconvénient en peu d’heures ; une espèce de pont fut construit, et le détachement put continuer sa marche. Les défenseurs du poste étaient supérieurs en nombre aux assaillants ; leurs préparatifs de défense semblaient formidables ; toutefois leur résistance ne fut ni longue ni meurtrière. Après avoir dirigé un feu d’artillerie et de mousqueterie assez bien nourri sur les Anglais pendant leur marche,