Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/300

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parlait de son projet d’une attaque prochaine. Le général anglais dut faire les préparatifs nécessaires pour le recevoir. Les pertes nombreuses et récentes de l’armée anglaise lui rendaient fort difficile de défendre la position étendue qu’elle occupait. Dans le but de remédier autant que possible à cet inconvénient, on établit à la hâte quelques postes fortifiés, consistant en redoutes et en pagodes défendues par de l’artillerie.

À la fin de novembre, les deux armées se trouvaient en présence. L’armée anglaise prit une position triangulaire ; le sommet du triangle se trouvait marqué par la grande pagode, les deux côtés par deux lignes d’infanterie, la base par la ville même de Rangoon. Cette ville devait former l’extrême gauche dans le cas d’une attaque par l’est, l’extrême droite dans le cas contraire. Deux détachements d’infanterie, l’un placé dans l’intérieur, l’autre à ses pieds, et vingt pièces de canon montées sur les terrasses défendaient la grande pagode. Le 3e régiment d’infanterie légère et quelque artillerie occupaient une hauteur située entre elle et la ville. Un sloop de guerre et une forte division de chaloupes ou bateaux armés protégeaient le poste de Kemundine, point d’une grande importance, en ce qu’il mettait Rangoon à l’abri de toute attaque par eau. Quant à l’armée birmane, elle avait pris position dans l’intérieur d’une vaste forêt, située en avant de la grande pagode. À compter de la rivière, au-dessus de Kemundine, elle allait s’é-