Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/312

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libre, débarquées le jour précédent. Les Birmans soutinrent ce feu avec beaucoup de fermeté ; ils ripostèrent avec constance, quoique avec désavantage, à l’aide de leur artillerie légère, de leurs mousquets, de leurs jingals. Pendant ce temps, les colonnes s’étaient mises en marche ; sous les ordres du colonel Mallet, la colonne de gauche débouche du jungle sur la droite de l’ennemi ; la colonne de droite, sous ceux du colonel Brodie, se montre sur sa gauche ; les deux colonnes du centre, l’une commandée par le colonel Parlby, l’autre par le capitaine Wilson, descendent les escaliers de la pagode par sa face nord, et se dirigent vers le centre de la position ennemie ; elles se proposaient de l’aborder du côté de l’étang dont nous avons déjà parlé. L’apparition de ces troupes, qui menacent à la fois trois points différents, semble d’abord frapper les ennemis d’étonnement, d’immobilité ; cependant ils reviennent à eux et commencent un feu bien dirigé. Les Anglais continuent d’avancer. Les Birmans avaient reçu l’ordre de viser surtout aux officiers européens. Un de ceux-ci, à la tête d’une des colonnes, attira leur attention par sa taille très élevée ; vingt de leurs meilleurs tireurs le choisirent pour but au même moment ; ils tirèrent, le manquèrent, mais abattirent un grand nombre de soldats à ses côtés. À cette vue, persuadés que celui-ci porte un charme qui le rend invulnérable, ils lâchent pied et s’enfuient immédiatement. Cet exemple est suivi sur d’autres points ; bientôt chas-