Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sés de la totalité de leurs tranchées, ils se réfugient dans la forêt. En raison de leur petit nombre, de la fatigue des jours précédents, les Anglais ne pouvaient songer à les poursuivre ; ils les laissent exécuter cette retraite à leur guise. Un grand nombre de cadavres couvraient le champ de bataille, tous décorés de quelques charmes chèrement vendus, comme une protection contre tout danger. On trouva dans les tranchées un grand nombre d’échelles préparées pour l’assaut de la pagode.

Sir Archibald Campbell ne perdit pas de temps pour suivre ce succès ; le soir même de cette journée, un corps de troupes, sous les ordres du colonel Parlby, s’embarqua pour traverser la rivière à l’aide de la marée ; il avait pour mission d’attaquer les retranchements des Birmans du côté du rivage. L’obscurité de la nuit favorisa les Anglais ; ils débarquèrent sans difficulté sans avoir été aperçus, escaladèrent les retranchements avant qu’aucun cri d’alarme n’eût été poussé, et parvenus sur le rempart, eurent le temps d’ajuster avant de lâcher leur première décharge. Cette attaque imprévue jeta la plus extrême confusion parmi les Birmans ; on les vit courir çà et là en désordre, puis enfin évacuer leurs différents ouvrages. Au point du jour, les Anglais se trouvaient dans la pleine et paisible possession de la position de l’artillerie et des munitions de l’ennemi. Le reste de la journée, on vit les Birmans accomplir leur retraite à travers la plaine de Dallah. La pratique constante des Bir-